
Récit de vie et témoignage
A quoi peut bien ressembler une biographie ?
VOS RECITS DE VIE
Avec leur accord, voici quelques exemples et extraits de biographies réalisées…

« De quoi est-ce que je parlerais si je devais transmettre quelque chose ? Je réponds sans hésiter. Je veux parler de la paysannerie.
Pas de l’agriculture, non.
De la paysannerie. »
Claude D.
« Quand j’étais enfant, je gardais les vaches avec les anciens. Ils me racontaient les histoires du village… Quand deux d’entre eux me racontaient la même histoire, du haut de mes neuf ou dix ans j’avais l’impression que ça voulait dire que l’histoire était vraie. Constatant que j’étais curieux et intéressé, ils m’en racontaient toujours plus, et moi je retenais tout.
Aujourd’hui je me souviens encore de ces histoires du passé.
Même si ma mémoire décline parfois…
Je les raconte à mon tour. »
Claude D.

« Les foins, c’était comme les pommes de terre : on avait une parcelle dans le grand champ de luzerne. Qui le fauchait ? Je ne me souviens plus, mais on allait en bande avec mes frères et sœurs faire des petites bottes que l’on appelait des moffes, que l’on dressait les unes contre les autres, en rond le nez en l’air, pour que le soleil picard les sèche. Il fallait ensuite les retourner, et quand cette luzerne était complètement sèche, c’était la rentrée dans la petite grange, que l’on appelait le cabin du fond du jardin. Alors la joie commençait, papa demandait une charrette à foin avec deux bœufs, peut-être avait-il une aide de la ferme, mais on rentrait les foins : chargement à la fourche dans la charrette pendant lequel nous étions spectateurs, et ensuite perchés au-dessus du foin. Nous traversions le pays comme des rois, doux souvenirs que j’aimerais évoquer avec mes frères et sœurs. » Odile D.
« Dans cette grande ferme il y avait beaucoup d’ouvriers agricoles, charretiers, bouviers, etc, et des petits avantages accordés. Entre-autres celui des carrés de pommes de terre. Chaque famille avait droit à un carré dans les champs dont la taille dépendait de la grandeur de la famille, tant de m2 par ménage et par enfant. Le métreur plantait des bâtons avec des numéros pour que chacun puisse reconnaître son coin. La veille de la plantation, on faisait une expédition pour reconnaître son carré et ne pas planter celui du voisin. Papa disait : « Demain, on plante les patates. Qui vient avec moi ? » J’étais d’accord, ce n’était pas une journée comme les autres ! On se levait de très bonne heure, papa avait chargé ses clayettes de plants sur la brouette (des petites pommes de terre qu’il avait choisies lors de la récolte et mis à germer à la cave), et en route pour la plaine ! » Odile D.
TEMOIGNAGES
« C’était un plaisir de raconter ce que j’ai vécu. C’était sur l’agriculture, qui est la passion de ma vie. » (Claude D.)
« Florence est très agréable et à l’écoute. On sent que tout cela lui tient à cœur. Merci Florence. »